La vitesse est la première cause de mortalité routière en France, à la fois facteur déclencheur et aggravant de l’accident. Mais l’alcool, la fatigue, le téléphone ou encore la consommation de stupéfiants sont d’autres facteurs de risque. Rappel préventif des bonnes conduites à tenir.
Toujours en tête des causes, la vitesse est responsable de 28 % des accidents, notamment parce qu’elle joue sur la distance de freinage et sur la puissance d’impact. Elle diminue notre capacité à réagir, à assurer le bon pilotage du véhicule, comme les autres grands facteurs de risque.
Gare aux médicaments
«La sécurité sur la route commence par votre table de nuit» : la nouvelle campagne de la sécurité routière vient rappeler que tout médicament peut perturber la conduite. Les médicaments le plus souvent impliqués dans les accidents sont les antidouleurs! Pas le simple paracétamol, mais les antidépresseurs, les anxiolytiques, les somnifères.
Il faut donc bien vérifier les pictogrammes apposés sur les boîtes : en cas de prise d’un mé- dicament de niveau 2, il est conseillé de limiter le temps de trajet. Avec le niveau 3, couleur rouge, c’est une contre-indication formelle : le médicament rend la conduite dangereuse. Comme la fatigue, ils entraînent une somnolence. Or, dès les premiers instants de somnolence, les risques d’accident sont multipliés par 4.
Stupéfiant au volant, mort au tournant
Tout ce qui modifie l’état de conscience est incompatible avec la conduite. L’alcool est mis en cause dans 23 % des accidents de la route. Les stupéfiants dans 18 %. La cocaïne entraîne une conduite agressive et des erreurs de jugement; l’ecstasy masque la fatigue et donne l’impression trompeuse qu’on est maître de soi; le cannabis entraîne une somnolence, ralentit le temps de réaction et diminue les facultés visuelles et auditives.
Leur consommation est formellement interdite et punie par la loi (jusqu’à 2 ans de prison, 4500 euros d’amende, suspension automatique du permis, retrait de 8 points). En cas de conduite sous l’emprise de l’alcool, vous risquez une peine de 3 ans de prison et 9000 euros d’amende.
DÉFAUT D’ASSURANCE AUTO, RISQUES ET AMENDES
Selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), plus de 800000 personnes roulent sans assurance en France. Or les conséquences de ce délit peuvent être désastreuses en cas d’accident. À partir du 1er avril 2024, la vignette de l’assurance sera dématérialisée et les forces de l’ordre pourront vérifier sur un logiciel que le véhicule est bien assuré. Il leur sera donc très facile de verbaliser. De 500 euros lors de la première constatation, l’amende passera à 3750 puis à 7500 euros en cas de récidive. Des sanctions supplémentaires sont possibles: obligation de stage de sensibilisation, confiscation du véhicule, suspension du permis, travaux d’intérêt général. De quoi convaincre les conducteurs non assurés.
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Source : Bonne Santé Mutualiste