Pratiques, saines, économiques et écologiques. Voilà qui décrit parfaitement les conserves artisanales, celles que l’on fait maison avec des produits bruts et frais. Malgré les révolutions successives en matière de conservation, les bocaux et conserves ont, ces dernières années, retrouvé leurs lettres de noblesse.
À la fois délicieuse et porteuse de sens et de valeurs, la conserve a le vent en poupe. Nombreux sont les Français qui s’y mettent, et les groupes d’entraide et d’échange de recettes sur les réseaux sociaux ont de plus en plus de succès. Il faut dire que ce petit bocal en verre est certainement le plus à même de répondre aux enjeux de demain.
Une alimentation économique et écologique…
Faire et manger des conserves, c’est donner un sens à son alimentation et s’assurer de manger des aliments sains et variés, dont on connaît l’origine et dont on maîtrise les ingrédients. Pour l’autrice culinaire Audrey Briday, « la conserve concoctée chez soi a l’avantage de figer les saisons ». En effet, elle permet de respecter la saisonnalité et le cycle naturel des fruits et légumes, tout en dégustant des tomates ou des poivrons quand on veut.
Une manière de faire des économies en achetant des produits bruts moins chers, et de préserver l’environnement puisque la conserve évite le gaspillage, est contenue dans du verre réutilisable et recyclable à l’infini, et ne requiert aucune énergie pour être conservée. Pour le sociologue Christian Gatard, la conserve « constitue aujourd’hui un choix alimentaire responsable, adapté à notre époque et demain à notre futur ».
… pratique et saine
Il existe en réalité bien des manières de faire des conserves : la conservation dans du vinaigre, la lactofermentation, la déshydratation et, la plus connue, la stérilisation. Bien réalisée, cette dernière permet de garder toutes les saveurs et les vitamines des aliments, sans avoir besoin d’ajouter de conservateurs. Si elle s’adapte à notre volonté de mieux manger, la conserve convient parfaitement à nos modes de vie car il n’y a qu’à la réchauffer.
Pour Christian Gatard, les conserves « apportent nombre de services, parmi lesquels une disponibilité de tous les instants et une absence de préparation compliquée ». En effet, quand on prépare des conserves, on prépare de nombreux repas en une seule fois.
Comment on s’y met ?
La fabrication d’une conserve requiert plusieurs étapes importantes, qui, si elles ne sont pas respectées, risquent non seulement d’altérer le goût des aliments, mais aussi de les rendre toxiques pour qui les mange.
- Nettoyez correctement vos bocaux à l’eau chaude savonneuse. Il faut que les bocaux soient en parfait état.
- Respectez les conditions d’hygiène dans la préparation de ce que vous voulez conserver.
- Cuisinez les aliments. Blanchissez vos légumes, videz et nettoyez les volailles…
- Remplissez vos bocaux avec une préparation la plus chaude possible. Veillez à ce que les aliments soient correctement répartis et qu’il n’y ait pas de poche d’air.
- Fermez les bocaux. Si vos bocaux comportent une rondelle, il faut que celle-ci soit neuve et préalablement ébouillantée.
- Procédez rapidement au traitement thermique dans un stérilisateur, dans un autocuiseur ou dans une cocotte-minute. La durée du traitement thermique dépend des recettes et des aliments conservés. Attention, le stérilisateur permet uniquement de pasteuriser.
- Vérifiez l’étanchéité de vos conserves une fois refroidies (le couvercle doit rester collé au bocal) et stockez les conserves à l’abri de la lumière, de la chaleur et de l’humidité.
Texte : Bonne Santé Mutualiste