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Comment l’intelligence artificielle va révolutionner la santé

Vie de la Mutuelle | Publié le 05 décembre 2023

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Aide précieuse au service du diagnostic, les algorithmes sont déjà utilisés depuis des années dans le milieu médical. Si leur utilisation va en se généralisant, elle ne va pas sans interrogations : comment utiliser l’intelligence artificielle (IA) de manière optimale en évitant les écueils, éthiques notamment ?

 

Banque, GPS, e-mails, achats en ligne et même rédaction de textes ou création d’œuvres d’art... l’intelligence artificielle est partout autour de nous. Dans le domaine de la santé aussi, même si on le sait peu. Pour le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, l’IA « présente un immense potentiel pour améliorer la santé […] [mais] elle peut aussi entraîner des effets préjudiciables ».

 

 Du diagnostic à la santé prédictive 

Grâce à sa capacité à traiter des milliards de données en peu de temps, l’IA permet d’« alléger le travail technique du médecin, qui aura donc plus de temps pour l’humain », explique le professeur Jean-Emmanuel Bibault, oncologue et auteur de l’essai 2041 : l’Odyssée de la médecine (éd. des Équateurs). Elle serait même meilleure que l’humain pour diagnostiquer ou cibler des tumeurs à irradier.

L’innovation est en constante évolution avec le deep learning (apprentissage profond), pour prédire si un individu sera, au cours de sa vie, atteint d’un cancer du sein, de la maladie d’Alzheimer ou même en proie à des idées suicidaires.

 

 L’IA, mieux qu’un médecin ? 

Les études comparatives mettent majoritairement l’IA gagnante face à l’humain, notamment en matière de diagnostic.

L’IA remplacera-t-elle un jour le médecin ? Pour Jean-Emmanuel Bibault, « l’intelligence artificielle ne remplace absolument pas les médecins ou les infirmiers ». Le médecin sera toujours chargé du diagnostic final, d’autant que, basée sur la logique, les statistiques et les données du passé, l’IA manque à ce jour cruellement d’intuition, voire de créativité.

Mais lorsque l’humain ne peut faire ce que l’IA fait, comment vérifier son travail ?

 

 Des enjeux éthiques 

Dans son Magazine #53 consacré à la santé numérique, l’INSERM affirme que « l’innovation numérique doit absolument rester bénéfique pour la société […] la résolution des nouvelles questions éthiques liées à la protection des données des patients, à l’accessibilité des outils, à l’aggravation de la fracture numérique ou à l’impact environnemental […] sera déterminante ».

Dans le domaine de la santé, les questions des données de santé et du secret médical sont donc primordiales, surtout lorsque ce sont des intérêts privés qui sont à l’œuvre : « Le choix d’opérateurs privés laisse craindre l’influence d’enjeux financiers […] potentiellement contraires à l’intégrité scientifique et à l’intérêt collectif. »

Des questions économiques, éthiques et politiques qu’il faut forcément prendre en compte car l’IA questionne le système de santé dans son ensemble.

 

 Quand l’IA amuse et fait peur à la fois 

Nous sommes nombreux à nous être fait berner par cette photo, aussi étonnante qu’inventée de toutes pièces, du pape François portant une grosse doudoune blanche. Le responsable ? Midjourney, une IA, génératrice d’images à partir d’un texte descriptif. Et ce n’est pas le seul logiciel à révolutionner le monde du numérique et de la création et à susciter l’enthousiasme du public. ChatGPT, une IA dite “générative”, permet de rédiger n’importe quel texte sur à peu près n’importe quel sujet.

Pour le sociologue  Yann Ferguson, ces « intelligences artificielles génératives ont un effet sur des métiers qui semblaient à l’abri de l’automatisation, en particulier dans le tertiaire ». L’avènement de ces IA soulève de nombreux problèmes éthiques, que dénoncent mille personnalités et scientifiques dans une lettre, appelant à « prendre du recul et réfléchir aux implications de ces technologies que l’on met actuellement dans les mains de millions d’individus ».

À ces risques s’ajoute une question, fondamentale : « Devons-nous automatiser tous les emplois ou seulement utiliser l’IA pour remplacer les choses que nous n’aimons pas faire ? »

 

Source : Bonne Santé Mutualiste


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