Spécialiste du traitement des troubles du mouvement et de la motricité, ainsi que des déficiences ou altérations des capacités fonctionnelles, le masseur-kinésithérapeute a un vaste champ d’action et notre santé à portée de mains !
Le ou la “kiné”, comme on dit, assure la rééducation des personnes atteintes de paralysie, de troubles neurologiques. Il intervient auprès des accidentés, des asthmatiques, des covidés. Il aide des personnes souffrant d’affections respiratoires, circulatoires, rhumatismales à retrouver l’usage des fonctions motrices normales. Il soulage également la douleur en cas de lombalgie, torticolis, entorses, traumatismes dus à un accident ou conséquences du vieillissement.
Sur prescription et sur mesure
Le ou la kiné intervient sur prescription médicale. Le gouvernement a récemment proposé qu’il soit possible de le consulter directement, sans passer par son médecin traitant, comme les infirmières de pratique avancée. Cependant, pour l’heure, qu’il exerce en libéral, en hôpitaux, en centres de rééducation fonctionnelle, en maisons de retraite ou en EHPAD, le kiné travaille toujours à partir du diagnostic du médecin et de l’examen des radiographies.
Mais c’est à partir de son propre examen clinique qu’il ou elle décide du traitement à mettre en pratique, les massages, les exercices et les mouvements qui seront réalisés par le patient sous son contrôle.
Le kiné peut travailler de façon manuelle ou à l’aide d’instruments. Il utilise des crèmes antalgiques et des onguents, la chaleur ou le froid, l’électricité. Il peut aussi moduler l’intensité du geste suivant les besoins.
Bref, c’est du sur mesure.
Un rôle éducatif
Bien souvent, le ou la kiné a un rôle éducatif : il donne au patient des conseils pour s’auto-rééduquer et pour prévenir la réapparition des symptômes. La profession joue ainsi un rôle dans la prévention des troubles musculo-squelettiques, des risques de chutes chez les seniors et de la perte d’autonomie en général.
Avec les infirmières, les kinés sont aussi une clé dans le virage ambulatoire, où ils sont associés dans des équipes pluridisciplinaires. D’ailleurs, en nombre de praticiens, il s’agit de la 4e plus importante profession de santé après les infirmières, les aides-soignantes et les médecins.
Des kinés français formés à l'étranger
Plus d’un kinésithérapeute sur quatre exerçant en France a obtenu son diplôme dans un autre pays. Or, 60 % des diplômés dans un autre pays de l’UE sont… de nationalité française. Il ne s’agit donc pas d’un afflux de kinés étrangers mais du résultat d’une stratégie de formation.
Beaucoup de jeunes Français, pour contourner le numerus clausus, partent se former en Belgique, mais aussi plus récemment en Espagne, en Roumanie ou encore en Allemagne. Ainsi en 5 ans, le nombre de Français inscrits à l’Ordre des kinésithérapeutes avec un diplôme espagnol a été multiplié par 5, avec un diplôme roumain par 3, un diplôme allemand par 2.
Une fois le DU en poche, il faut cependant faire une demande d’autorisation d’exercice. En 2019, 70 % des demandeurs ont obtenus le droit d’exercer sur le territoire national, ce qui représentait tout de même 2 000 professionnels alors que le numerus clausus n’ouvre que 3 000 places chaque année.
Sources : Adeli/Drees/Ordre des kinésithérapeutes
Source : Bonne Santé Magazine