Partout en France, le constat est le même. Depuis mars, nous assistons à une explosion de la précarité et des demandes d’aides. Le Secours populaire multiplie les gestes de solidarité, notamment en assurant en urgence une aide alimentaire à une population de plus en plus inquiète de l’avenir.
Dès les premiers jours de confinement, le Secours populaire a vu son aide décupler auprès de travailleurs précaires, de personnes en fin de droits, de jeunes, d’étudiants, de personnes âgées, d’artisans qui ont basculé dans la précarité. En effet, frappées de plein fouet par la crise, ces personnes ont vu leur niveau de vie considérablement se dégrader.
Le baromètre de la précarité sonne l’alerte
L’état des lieux de la précarité en France, rendez-vous annuel du Secours populaire, fait cette année le focus sur l’impact de la crise sanitaire sur les personnes en situation de précarité. Durant les deux mois du premier confinement, le Secours populaire a aidé plus de 1,2 million de personnes, dont 45% n’étaient pas connues de l’association. Les demandes d’aides ont explosé, l’augmentation allant de 15 à 50% dans certains départements.
L’aide alimentaire au centre de la solidarité
Pour le Secours populaire, «la plupart des personnes qui poussent pour la première fois la porte d’une permanence d’accueil de l’association sollicitent en priorité une aide alimentaire. Lors du premier confinement, le Secours populaire a inlassablement poursuivi ses actions solidaires, pour éviter qu’à la détresse sanitaire vienne s’ajouter la misère sociale. Ainsi, les 1300 lieux de solidarité et les nombreux bénévoles ont répondu présents pour assurer l’aide alimentaire dont la population avait besoin, dans le respect des gestes barrières.
Le deuxième confinement, un peu plus de galères
Si l’aide alimentaire massive apportée par le Secours populaire a permis aux bénéficiaires de reporter leurs dépenses sur le paiement de leur loyer et de ne pas se retrouver à la rue, ce deuxième confinement de novembre a encore plus fragilisé leur situation. Le gouvernement ayant décidé de ne pas augmenter ni le RSA ni les allocations logement, les précaires sont les grands oubliés du Plan de relance du gouvernement, les laissant sur le carreau.
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