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Tabac: il empoisonne notre santé et la planète

Prévention & actions sociales | Publié le 31 mai 2024

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Au-delà de l’impact bien connu du tabac sur notre santé, on sait peu qu’il a aussi un impact important sur l’environnement. De la production de la feuille au mégot jeté négligemment dans la rue, fumer tue les milieux naturels et met en danger notre santé. La boucle est bouclée.

 

L’industrie du tabac est «l’un des plus grands pollueurs que nous connaissons», a expliqué Rüdiger Krech, directeur de l’OMS pour la promotion de la santé. Pourtant, de la culture au mégot, tout le cycle du tabac pollue durablement notre environnement. 

 

 Du détournement de ressources à la pollution 

La production des feuilles de tabac est, selon un rapport de l’OMS, responsable de la destruction de 600 millions d’arbres et de 200000 hectares de terre. Cette monoculture détourne non seulement les ressources naturelles mais pollue également les sols et les nappes phréatiques à cause de l’utilisation massive de pesticides et de fertilisants. 

La mise en danger de la santé des populations locales ne s’arrête pas là, puisque ce sont elles – notamment les enfants – qui cultivent et récoltent le tabac et sont particulièrement exposées à la maladie du tabac vert, soit une intoxication à la nicotine par la peau. 

 

 La transformation : une empreinte carbone désastreuse 

Une fois les feuilles de tabac récoltées, il faut qu’elles sèchent. Pour cela, un air chaud est diffusé. Résultat, plus de 11 millions de tonnes de bois sont nécessaires chaque année uniquement pour le séchage. Vient ensuite la fabrication des cigarettes, qui nécessite papier et carton, mais également du plastique pour les filtres. 

Selon l’association Génération sans tabac, la transformation ne se fait pas forcément à l’endroit où le tabac est cultivé. On ajoute donc aux gaz polluants issus de la fabrication le coût écologique du transport. L’OMS estime que, chaque année, l’industrie du tabac émet plus de 84 millions de tonnes de CO2. 

 

 Fumer et jeter 

La fumée de cigarette contient plus de 4000 produits chimiques dont plus de 40 sont cancérigènes. Pour Santé Publique France, «une fois allumée, la cigarette devient une véritable usine chimique». En cause, les goudrons, les gaz toxiques (monoxyde de carbone, oxyde d’azote, ammoniac, acide cyanhydrique) et des métaux lourds (cadmium, mercure, plomb, chrome). Et une fois que la cigarette est consumée, le mégot est généralement jeté par terre. 

L’OMS estime que les filtres de cigarettes sont le deuxième type de pollution par les plastiques au monde. En effet, «4500 milliards de filtres polluent nos océans, nos fleuves, nos trottoirs, nos parcs et nos plages chaque année», réduisant la biodiversité et attentant à la santé de tous les êtres vivants.

 

EN CHIFFRES

  • 12 : nombre d’années que met un filtre à se décomposer. 
  • 4 500 milliards : nombre de mégots dispersés sur la planète chaque année. 
  • 6000 milliards : nombre de cigarettes fabriquées chaque année. 
  • 1 : nombre de mégots nécessaires pour polluer 500 l d’eau. 
  • 5% : pourcentage de déforestation imputable à la culture du tabac.

 

 ET LA CIGARETTE ÉLECTRONIQUE ? 

Introduite sur le marché européen en 2005, la cigarette électronique ne cesse de voir son nombre d’utilisateurs croître. Pourtant, la conclusion de l’OMS est sans appel : « Les cigarettes électroniques contribuent également à l’accumulation de pollution par les plastiques. » Vapoter pollue donc. Une étude de 2017 (Hendlin YH. Alert) estimait que la consommation mondiale de cigarettes électroniques représentait plus de 450 000 tonnes de déchets par an. En cause, les « Puffs », ces cigarettes électroniques jetables, qui contiennent des métaux lourds, des circuits électroniques, des plastiques, des résidus de liquides et de nicotine… Quant aux liquides, ils sont composés de milliers de produits chimiques et substances dont certains ne sont pas divulgués par les fabricants. Non seulement on ne sait rien de leur nocivité sur la santé et sur la nature, mais en plus leurs contenants en plastique ne se dégradent pas, ils se transforment en millions de particules de microplastiques polluants.

 

Source : Bonne Santé Mutualiste


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